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Une nouvelle spatiale en 5 épisodes.
Temps de lecture estimée : 15mn
Épisode 1 : Des nouvelles de l’espace
– Je sais que vous êtes en repos, reconnut le commandant, mais nous avons besoin de vous à la tour de contrôle. Toutes les unités de la sécurité extérieure sont appelées.
– Est-ce un exercice ?, s’enquit Venka.
– Je ne suis pas en mesure de vous répondre. Dépêchez-vous de nous rejoindre.
– Bien reçu.
Elle fronça les sourcils. En huit ans de carrière, elle n’avait jamais été convoquée de la sorte par son supérieur. La situation devait être préoccupante. Elle commanda à son véhicule de se diriger vers le central de la sécurité extérieure, qui se trouvait dans la ville principale de la station. Il fallut une quinzaine de minutes pour la rejoindre, car elle se situait à l’une des extrémités du cylindre. Cette ville avait été modelée à l’image des grands centres urbains terrestres. Les immeubles restaient malgré tout assez modestes, car la force centrifuge, qui créait la sensation de gravité artificielle, diminuait à chaque mètre d’altitude supplémentaire. Et de toute manière, le néon immense qui servait de soleil aurait gêné. Les murs des tours avaient été végétalisés, si bien que le gris métallique n’apparaissait que rarement. Le véhicule autonome pila brusquement. Un piéton venait de traverser sans regarder. Il fit un geste en direction de Venka pour s’excuser puis reprit sa route d’un pas soutenu. L’agitation s’était emparée de la ville. Des gens de tout âge se pressaient dans les rues, casques audio fixés au crâne, ou ordinateurs holographiques en main. Les agents de la maintenance essayaient les flux.
– Souhaitez-vous être déposée devant l’entrée une ou deux ?, demanda l’ordinateur de bord.
– Entrée deux s’il vous plait.
Le véhicule la dirigea vers une grande porte vitrée au pied d’un bâtiment massif. Des employés entraient et sortaient sans discontinuer. Venka quitta le véhicule et pénétra dans le bâtiment d’un pas vif. Dans le hall, elle reconnut un de ses collègues à sa grande taille, qui se précipitait vers les ascenseurs. Il stoppa sa course et la salua de la main.
– Bonjour Venka !
– Que se passe-t-il ?
Il reprit sa marche, accompagnée de Venka qui peinait à le suivre.
– Tu n’as pas entendu ? Mars a déclaré son indépendance !
– Et alors ?
Ils déposèrent chacun leurs mains sur le contrôle d’accès afin de pouvoir atteindre les ascenseurs.
– Et alors, répondit-il, tous les cylindres situés entre Vénus et Jupiter ont reçu l’ordre de se tenir prêt à agir si la Terre l’ordonnait.
Ils sautèrent dans le premier ascenseur libre.
– Qui a ordonné ça ? , s’enquit Venka.
– L’Organisation Spatiale Unie.
– L’OSU soutient la Terre ?
– L’OSU c’est la Terre. Les casques bleus ne s’opposeront jamais à la Terre, tu sais bien. Nous allons devoir obtempérer.
L’ascenseur grimpa subitement. Ils saisirent les sangles tandis que la gravité chutait. La cabine bifurqua et accéléra en direction de la tour de contrôle du vaisseau. Ils restèrent silencieux, plongés dans leurs pensées. La cabine finit par ralentir avant de totalement s’arrêter. Les portes s’ouvrirent dans un tintement. Le couloir cylindrique qui leur faisait face était recouvert d’échelons qui permettaient de se mouvoir aisément malgré l’apesanteur. D’autres cabines d’ascenseurs déversaient des agents de sécurité, dont certains reconnurent Venka. Ils la saluèrent respectueusement et poursuivirent leur route. A une intersection, son collègue lui expliqua qu’il rejoignait sa propre unité et prit congé. « Quelle atmosphère étrange !», songea Venka. « Toutes ces personnes qui flottent dans la même direction en silence, prêts à agir, mais contraints d’avancer doucement pour ne pas heurter quelqu’un d’autre ». Elle repéra la porte B7 et s’y dirigea lentement, tâchant d’éviter d’autres agents.
A l’intérieur, le Commandant Jorge se tenait sanglé à son bureau. L’apesanteur rougissait son crâne nu. Il ne leva pas les yeux de son ordinateur holographique mais s’adressa directement à Venka.
– Capitaine Stone ! Enfin ! Je n’ai pas beaucoup de temps à vous accorder.
Il éteignit son écran, joignit les deux mains et plongea son regard dans celui de Venka, comme s’il cherchait à la juger.
– Depuis combien de temps travaillez-vous ici ?
Venka fronça les sourcils. Elle ne s’attendait pas à ce genre de question. Bien qu’intriguée, elle répondit calmement.
– Et bien… depuis huit ans, environ. Je suis entrée dans les forces de sécurité extérieure sur concours.
– … Dont vous étiez majore. Puis, au cours de vos huit années de service, vous n’avez jamais eu d’accident, jamais aucun retard. Vous n’avez – bien heureusement – jamais participé à un combat spatial, mais abattu deux astéroïdes cylindro-croiseurs, réparé douze failles de sécurité dont trois graves, et effectué cinq sorties de secours d’urgence pour des vaisseaux en détresse – soit trois mille cinq cent vies sauvées au total, j’ai vérifié.
Venka fronçait toujours les sourcils, elle ne voyait pas là où son supérieur voulait en venir.
– Vous avez davantage accompli en huit ans que je n’accomplirai en trente. Et pourtant, vous n’êtes toujours « que » capitaine d’intervention. Pourquoi n’avoir jamais demandé de promotion ? A ce rythme, vous pourriez être directrice de la sécurité d’ici dix ans.
– Je… Je ne sais pas, bafouilla-t-elle. Je crois que j’aime le terrain, c’est tout.
Le commandant hocha la tête en se grattant l’arête du nez.
– Vous devez vous demander pourquoi je vous raconte tout cela.
– Un peu.
– Le directeur de la sécurité, sur ordre du Premier Représentant de la station, m’a demandé de confier une mission à mon meilleur pilote. Je souhaiterais vous la confier, Venka. Mais avant que vous ne répondiez, sachez deux choses : premièrement, c’est une mission qui peut s’avérer extrêmement dangereuse, et deuxièmement, elle est très délicate. Par délicate, je veux dire absolument secrète. Si elle venait à être publique, vous pourriez être condamnée à mort pour haute trahison.
Venka cilla. L’idée d’être condamnée à mort à vingt-sept ans ne l’enthousiasmait guère. Son supérieur restait silencieux, guettant sa réponse. Elle se racla la gorge et déclara :
– Dois-je prendre une décision avant de connaitre le contenu de la mission ?
– Bien sûr. C’est tout le problème d’une mission secrète. Vous ne pourrez pas revenir en arrière.
– Et si je refusais… après que vous m’ayez expliqué la mission ?
– Je vous ferais emprisonner immédiatement. Selon l’issue de la mission, vous seriez potentiellement libérée ou vous seriez condamnée pour insubordination. Je n’ai pas vraiment le choix.
Elle se passa la main sur le front nerveusement. Être en apesanteur lui causait toujours une migraine très localisée d’une dizaine de minutes sur le dessus du crâne.
– Si je vous le demande, reprit le commandant, c’est parce que je connais la qualité de votre travail. L’équipe est déjà constituée, il ne manque qu’un capitaine pour la guider.
Un acouphène fit vibrer le tympan droit de Venka. Une goutte de sueur perla sur son front, puis se détacha et flotta au-dessus d’elle. Elle détestait prendre des décisions de la sorte. Elle préférait l’action directe lors de ses sorties extravéhiculaires, dans le vide spatial, où chaque mouvement, chaque décision faisait appel à l’instinct ; le choix n’y provenait pas de son cerveau, mais de ses tripes, et c’était ce qui l’avait sauvé à de nombreuses reprises. Elle décida de se fier à son instinct :
– Très bien ! J’en suis.
Le commandant Jorge lui tendit la main, comme pour sceller un pacte. Elle lui serra vigoureusement.
– Je suis heureux que vous ayez pris cette décision. Je vais vous briefer, mais avant ça il faut que je revienne sur certaines choses.
Un écran fût projeté à sa droite. Il représentait le système solaire interne, du Soleil à Jupiter. Les orbites actualisées des planètes étaient notées en pointillés bleutés.
– J’imagine que vous êtes au fait des récents événements…, commença-t-il.
– La sécession de Mars ?
– Exactement. Mars a déclaré son indépendance. Comme vous vous en doutez, les bases militaires qui orbitent autour de Mars appartiennent en grande majorité à la Terre.
Il les désigna du doigt sur la carte.
– Ce que vous ne savez peut-être pas, en revanche, c’est que Mars est très bien préparée à l’éventualité d’une intervention de la Terre. La planète dispose de bases secrètes qui regroupent une quantité impressionnante de vaisseaux et de fusées de combat. On parle de cinq mille unités.
– Cinq-mille !, s’écria Venka. Comment est-ce possible ? Comment la Terre a-t-elle pu passer à côté ?
Un sourire carnassier se dessina sur le visage du commandant. Elle ne se souvenait pas l’avoir déjà vu sourire de la sorte.
– Le travail remarquable du contre-espionnage martien.
Venka fronça à nouveau les sourcils. Un contre-espionnage martien ? Depuis quand Mars disposait-elle d’un contre-espionnage ? Sans se départir de son sourire, le commandant s’expliqua :
– Voyez-vous, cette déclaration d’indépendance peut paraitre soudaine, mais la planète rouge se prépare depuis longtemps. Une cinquantaine d’années, au bas mot, depuis les premiers traités lui accordant une certaine autonomie. En cinquante ans, on a le temps de s’organiser, de voler du matériel, des armes, de former des pilotes… Bref, on a largement de quoi préparer une révolution ! Et pour que celle-ci fonctionne il faut procéder avec prudence. Rendez-vous compte du travail que cela a représenté pour cacher toute cette affaire à la Terre !
– Je ne comprends pas comment les grandes entreprises terriennes, qui ont investi des milliards sur Mars, aient pu laisser passer ça, fit remarquer Venka. Ni que les services de surveillance terriens n’aient rien vu. C’est énorme ! Les bases doivent laisser des traces… émettre de la chaleur, de la fumée, des routes pour les relier… Les satellites auraient dû s’en apercevoir !
Elle cherchait la clef qui lui manquait pour comprendre. Sa migraine ne passait pas. Et ce satané sourire qui la narguait.
– Réfléchissez Venka, au fond de vous, vous avez la réponse. Où se trouvent les experts des communications ? De l’information ? De la surveillance ?
La douleur disparut subitement. Venka avait trouvé la réponse, aussi incroyable pouvait-elle paraitre.
– Dans les cylindres. Toutes les stations orbitales, comme la nôtre.
– Bingo ! Depuis leur mise en service, ces stations constituent des nœuds de communication, des autoroutes de l’information. Vous n’êtes pas sans connaitre les principes des couloirs radio ? Dans ces couloirs qui traversent l’espace, les signaux radios peuvent être accélérés au moyen de pulsations lasers. Ces couloirs évitent la dispersion des ondes radios dans l’espace, et les « catapulte » en ligne droite vers un point précis. Pour renvoyer l’information dans d’autres directions, il faut des échangeurs, comme sur une autoroute : les stations orbitales.
Il montra un point du doigt, entre Mars et la Terre.
– Solar II reçoit les communications de la Terre et les catapulte vers Solar III, qui les catapulte à son tour vers nous : Solar IV. Notre station a un rôle primordial. Non seulement la plupart des communications de la ceinture intérieure – Vénus, Terre, Mars, Jupiter, stations intérieures – passent par elle, mais elle sert aussi de catapulte pour accélérer les flux de transmissions entre la Terre et les colonies extérieures – Saturne, Titan, Europe, Neptune, Triton, Pluton. Si on avait décidé, à l’époque de la colonisation du système solaire, de construire un avant-poste sur Pluton, avant de créer ces stations orbitales, il aurait fallu pratiquement cinq heures pour envoyer un message, puis cinq autres heures pour avoir la réponse. Dix heures au total, tant les distances sont grandes ! La Terre et les multinationales qui financent la conquête spatiale n’auraient jamais pu se permettre de prendre un tel risque, trop d’argent était en jeu. Grâce aux systèmes d’amplificateurs de signal, comme celui de Solar IV, ce délai est réduit à vingt minutes pour Pluton, et seulement quelques secondes pour Mars. Tout ça pour vous dire, Venka, que toutes les communications entre la Terre et les colonies passent par nous. Toutes les communications, y compris celles avec Mars.
Il éteignit la carte holographique.
– Pour faire simple, nous aidons les martiens à se prémunir des actions de la Terre depuis trente ans. Chaque fois qu’un renseignement compromettant passe par nous, nous informons Mars. Nous sommes ses oreilles. Toute tentative d’espionnage est, dès lors, vouée à l’échec. Il suffit de modifier quelques chiffres dans les informations transmises à la Terre, de fausser certaines photos satellites, d’identifier les martiens qui informent les terriens.
– Et c’est ainsi que vous avez caché la révolution qui se préparait, conclut Venka. Pourquoi…?
– Pourquoi soutenir l’indépendance martienne ?, compléta le commandant.
– Oui.
– Pour réduire l’influence de la Terre, qui règne sans partage sur l’ensemble du système solaire. Il est temps que les stations orbitales, les colonies externes, et les avant-postes prennent leurs destins en mains. Que l’OSU soit enfin un organe équilibré, que nos intérêts soient représentés.
Il sourit.
– Il est loin le temps où être humain était synonyme d’être terrien.
Venka commençait à entrevoir l’ampleur de la dangerosité de la mission que son supérieur s’apprêtait à lui confier. Ce n’était pas l’espace qui risquait de la tuer. C’était la justice interplanétaire. Elle inspira un grand coup pour calmer le tremblement nerveux de ses mains et demanda :
– Quelle est ma mission ?
Elle lut dans le regard de son supérieur une compassion sincère. Il savait quels risques elle s’apprêtait à prendre. Il soupira.
– La Terre sait, Venka. Elle sait que les stations orbitales soutiennent la déclaration d’indépendance martienne. Elle sait que nous les informons depuis trente ans. Elle l’a appris par hasard il y a une semaine… Une erreur d’un de nos agents. Nous le savons car nous ne recevons plus de communications sensibles de la part des nations terriennes. Cela devait bien arriver, après tout ce temps. C’est ce qui a accéléré la sécession martienne.
Il saisit une bouteille et but une gorgée d’eau. La paille émit un gargouillement.
– La Terre va attaquer Mars. Elle l’attaque surement déjà. Mais elle ne va pas s’arrêter là. Ils vont s’en prendre à nous, Solar IV, mais aussi à toutes les colonies solaires. Ils vont vouloir reprendre le contrôle, coûte que coûte. Peu importe s’il y a des morts, peu importe s’ils détruisent tout ce que notre espèce a accompli ces dernières décennies. Ils savent que s’ils n’agissent pas tout de suite, ils perdront tous leurs privilèges de « berceau de l’Humanité ».
Il avait prononcé cette dernière expression en faisant de grands gestes avec les mains, comme pour s’en moquer.
– Ils ne pourront jamais s’en prendre à nous frontalement, marmonna Venka. Nous aurons le temps de les voir venir et de nous organiser. La première base militaire est à trois mois et ne dispose que de peu d’effectifs. Il leur faudrait pratiquement un an pour nous envoyer une force assez puissante pour prendre le cylindre. Sans compter qu’ils doivent concentrer leurs efforts sur Mars.
– Exactement, approuva le commandant, mais vous vous doutez bien qu’ils ne vont pas rester sans rien faire. Ils vont chercher à nous atteindre, par n’importe quel moyen. Nous avons dû mettre les terriens de passage en quarantaine, le temps que les choses se calment. J’en viens à votre mission. Et je le répète, il faut qu’elle soit réalisée dans la plus grande discrétion. Si nous échouions, et si la Terre reprenait contrôle du cylindre, vous seriez considérée comme traître, et ni moi, ni le Premier Représentant ne pourrions vous couvrir.
– Pourquoi ?, demanda Venka avec étonnement. Vous n’assumeriez pas vos propres ordres ?
– Parce que cela rendrait l’intégralité du cylindre responsable. Sécurité extérieure et civils. Adultes et enfants. Si nous agissons, c’est dans le secret. En cas d’échec, il faudra désigner des coupables pour protéger les autres. Vous comprenez ?
Venka acquiesça. Une nouvelle goutte se détacha de son front et alla flotter au-dessus d’elle.
– Un vaisseau de l’OSU est en approche. C’est une petite caravelle militaire qui effectue officiellement une patrouille de routine. Votre mission est de l’arrêter et de l’empêcher de s’approcher de Solar IV. Leurs intentions ne sont pas claires. Vous savez comment un vaisseau, aussi petit soit-il, peut faire des dégâts considérables sur une station orbitale comme la nôtre.
– Très bien, répondit Venka.
– Arrêter un vaisseau de l’OSU est un crime très grave. Il n’y aura pas de retour en arrière possible. Vous leur ordonnez de stopper les machines, vous les arraisonnez, vous arrêtez les soldats et toute personne à bord, et vous revenez à la porte D3. Là, une troupe escortera les prisonniers jusqu’à un entrepôt désaffecté. Ils y seront surveillés tant que les événements en cours n’aboutissent pas, dans un sens comme dans un autre. C’est compris ?
A nouveau, Venka hocha la tête. Le commandant Jorge parut satisfait. Il s’apprêta à dire quelque chose d’autres lorsque son ordinateur holographique se mit à clignoter.
– J’écoute, déclara-t-il.
– Commandant, déclara une voix grésillante, des nouvelles de Mars. Les combats ont déjà débuté sur Phobos, la plus grosse des lunes martiennes. Les bases militaires terriennes sont prises d’assaut par des groupes de vaisseaux martiens très mobiles. Un croiseur terrien aurait été lourdement endommagé tandis qu’il quittait le spatioport.
– Très bien. Quelle est la situation sur la planète ?
– Un seul spatioport reste aux mains de l’OSU – et donc de la Terre. Celui de Lowell. Le contingent est assez important pour tenir plusieurs jours si Mars décidait d’attaquer. En cas de combat, le risque que le dôme qui protège la ville soit percé serait très élevé. Les pertes civiles seraient alors énormes. L’Etat-Major martien nous a fait savoir qu’il ne prévoyait rien pour l’instant.
– Bien reçu. Et concernant le reste du système solaire ?
– La situation est floue. La plupart des colonies et des avant-postes restent silencieux à l’heure actuelle, même si nos sources indiquent qu’une grande majorité soutient Mars – à l’exception, bien entendu, des villes lunaires. Les forces de l’OSU, composées pour l’essentiel de troupes terriennes, se dirigent vers les points stratégiques de contrôle du système solaire.
– Rien vers nous ?
– Non mon commandant.
– Très bien. Qu’en est-il de nos réserves de munitions ?
Le commandant leva brièvement les yeux vers Venka et articula silencieusement « Hangar 2B » avant de se replonger dans la conversation. Elle s’inclina, et se propulsa doucement vers la porte.
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